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Que faire le temps d'une journée à Bonn ?

🗺️ J'y étais en avril 2025 🐸
27 octobre 2025 par
Lucie
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Cela fait quatre ans que j’habite dans la région de Düsseldorf. Si j’ai déjà eu l’occasion de visiter la plupart des villes environnantes, il m’en reste une à découvrir : Bonn, l'ancienne capitale de la République Fédérale d’Allemagne de 1949 à 1990. Grâce au vendredi Saint et au lundi de Pâques, nous avons une plage de quatre jours pour la visiter. La météo s’annonce clémente samedi, Bonn est à moins de deux heures en transports en commun de notre domicile et mon compagnon ne connaît pas non plus cette destination. Nous décidons de préparer un itinéraire d’une journée pour la visiter.

J’aime me documenter à l’avance sur les lieux que je découvre, qu’il s’agisse d’une escapade d’une journée ou d’un séjour prolongé.  Déformation professionnelle oblige, j’applique la méthode des 6W pour cerner rapidement une destination envisagée, notamment : pourquoi la visiter ? Quelles en sont les principales attractions ? Qui y a marqué l’histoire ? Y a-t-il des activités à réaliser à des endroits ou moments précis ? Quels plats et boissons typiques peut-on y savourer ?

Statue du Bonnois mondialement connu Ludwig van Beethoven

Statue du Bonnois mondialement connu Ludwig van Beethoven
En général, je commence mes recherches sur des plateformes référençant les incontournables, comme TripAdvisor. Cette fois, le site Visite Cologne m’a donné suffisamment d’idées pour que je complète ma liste de points d’intérêt grâce à un rapide tour sur Google Maps, ainsi qu’une recherche ciblée sur les animations prévues pour Pâques. Bien que l’article du journal local recense plusieurs options, elles s’adressent surtout aux enfants, sont assez coûteuses et, pour certaines, se déroulent en dehors de Bonn. Nous préférons donc faire l’impasse, notre temps sur place étant limité.

Si tu ne sais pas où tu vas, tu finiras ailleurs.
Yogi Berra
Joueur de baseball américain connu pour ses "yogi-isms"
Notre liste est assez fournie pour une visite de quelques heures, d'autant qu'il sera facile de revenir si l’ambiance nous séduit ou si certains points d’intérêt nous ont échappé. J'entre toutes les adresses sur Google Maps la veille au soir, ce qui nous permettra d’ajuster le programme directement sur place, selon les distances à parcourir. 

Partis peu après huit heures, nous arrivons sans encombre à la gare de Bonn vers dix heures du matin. En nous dirigeant vers notre première étape du jour, nous apercevons le centre-ville, où règne un calme presque surprenant. Nous attribuons cette absence d’animation à l’horaire et à la date : en ce samedi de Pâques, la majorité des Bonnois s’octroie une grasse matinée… à moins qu’ils ne soient en train de petit-déjeuner. Le café-restaurant C’est la Vie est en tous cas presque plein quand nous l’atteignons, et le croissant nature généreusement beurré que je déguste bientôt dans un décor d’époque revisité me conforte dans le choix de cette adresse pour démarrer la journée.
Un de mes restaurants coups de cœur d’avril 2025

Un de mes restaurants coups de cœur d’avril 2025

Délaissant la maison de Beethoven toute proche, notre intérêt pour le musicien n’égalant pas tout à fait les quatorze euros du billet d’entrée, nous entamons une balade dans le centre-ville et passons par la place du marché et devant le château des Princes-Électeurs (Kurfürstliches Schloss). L’accès y est limité, car il abrite actuellement l’université de Bonn. Sa façade jaune vif attire l’œil, et la vue depuis les petites ruelles alentours est charmante. 

Les terrasses commencent à se remplir au fur et à mesure que le soleil perce, et même si nos vestes restent nécessaires, la douceur du printemps s’installe. Nous débouchons sur la Münsterplatz, pile en face de la cathédrale Saint-Martin (ou Bonner Münster), tandis qu’un groupe de touristes écoute attentivement les explications d’un guide près du monument à la mémoire de Beethoven, et que j’admire bientôt la façade de l’ancienne Poste Principale.

Vue sur la millénaire cathédrale Saint-Martin

Vue sur la millénaire cathédrale Saint-Martin
L’entrée de l’édifice religieux me surprend, avec sa fresque dorée rappelant les églises orthodoxes, bien qu’il s’agisse d’un lieu de culte catholique parmi les plus anciens d’Allemagne. L’intérieur, sobre et ancien, est dominé par un magnifique orgue. La présence du symbole des Templiers sur les murs m’intrigue. Après quelques recherches, il n’est apparemment pas rare de trouver la croix rouge distinctive dans les églises assez anciennes. La visite continue dans la crypte, avant de se terminer sur les sculptures des martyrs Cassius et Florentius, légionnaires romains décapités pour leur foi…

Changement d’ambiance en arrivant à la statue Walking Bag, l’occasion d’un arrêt photo où nous tentons de prendre la pose, avant de flâner le long de la Poppelsdorfer Allee. Nous dépassons de très beaux quartiers, avant d’apercevoir l’entrée du jardin botanique, où une dame s’exerce au slackline, tandis qu’un groupe de retraités suit une visite guidée, et que quelques adolescents pique-niquent au soleil.
Oeuvre visant à dénoncer la surconsommation actuelle

Oeuvre visant à dénoncer la surconsommation actuelle

Après un détour rafraîchissant au kiosque du coin, c’est l’heure de flâner dans le jardin. Même si les fleurs mettront encore un peu de temps à éclore et que la botanique n’est pas vraiment ma spécialité, la balade est pleine de charme. Un joli petit étang, une forêt du temps des dinosaures, la vue sur le château et le banc portant la mystérieuse inscription À Dagmar mon amour... Les visiteurs profitent du soleil sur les bancs ou en terrasse, tandis que nous immortalisons quelques cactus et rêvons déjà serres tropicales dans le jardin que nous ne possédons pas… même si, entre nous, les plantes n’ont pas beaucoup de chances de survie si elles ne dépendent que de moi !

Château de Poppelsdorf et ses jardins accessibles gratuitement

Château de Poppelsdorf et ses jardins accessibles gratuitement

Vers quatorze heures, cinq options s’offrent à nous le long de la Museumsmeile, cette avenue de trois kilomètres regroupant les musées suivants : le musée Alexander-Koenig, la maison de l’Histoire (Haus der Geschichte), les deux musées d’art contemporain (le Kunstmuseum et la Bundeskunsthalle) et le forum sur l’intelligence artificielle (le Deutsche Museum). Si la maison de l’histoire retient le plus notre attention, elle est rapidement éliminée car sa collection permanente est fermée jusque fin 2025. 

Nous décidons d’en apprendre davantage sur l’art contemporain et achetons un pass pour les deux musées concernés… Mauvaise pioche ! Nous nous retrouvons face à des œuvres incompréhensibles, des pièces quasi vides et peu d’explications, surtout dans le Kunstmuseum. Il doit me manquer une clé de lecture pour vraiment apprécier ce spectacle. Et surtout, nous n’étions pas assez renseignés : le fameux toit-terrasse de la Bundeskunsthalle, qui est une des attractions majeures, n’ouvre qu’à partir du 1er mai…

Point de vue sur les iconiques cônes bleus

Point de vue sur les iconiques cônes bleus

Les vingt euros dépensés ne valent pas vraiment le coup, même si nous nous amusons un peu avec les installations et les attractions proposées, faute de mieux. Mention spéciale à l’exposition sur la contre-culture du XXe siècle et à August Engelhardt, ce gourou inspiré qui voulut lancer le régime cocovore à base de… noix de coco (uniquement), et qui en mourut (logiquement). Un peu après seize heures, nous décidons de garder les autres musées pour une prochaine visite. Bonn nous a conquis, nous reviendrons avec plaisir consacrer une journée à l’histoire de l’Allemagne.

Pour le moment, cap sur une adresse mythique : le magasin Haribo. Nous ne nous attendions pas à grand-chose en chemin, mais surprise ! Juste à côté de notre destination, le Kaiserpassage nous offre un spot photo inattendu, parmi les meilleurs de la journée. Comme quoi, les petits détours réservent parfois de grands moments.

Souvenir du Kaiserpassage, spot photo inattendu

Souvenir du Kaiserpassage, spot photo inattendu

Je l’avoue, le sucré m’a toujours plu… mais jamais les Haribo, à l’exception des Dragibus ! Allez savoir pourquoi. Nous débutons notre visite en découvrant que Haribo vient simplement de la contraction de Hans Riegel Bonn, soit le nom du fondateur et de la ville d'origine. Face à la diversité de bonbons, j’en profite pour explorer l’histoire de la marque et découvre même qu’on peut visiter l’usine : une idée à garder pour une prochaine excursion ! En attendant, nous repartons avec des sachets de sucreries multicolores pour nos proches.

Des kilos (littéralement) de bonbons à prix réduits

Des kilos (littéralement) de bonbons à prix réduits

Avant de reprendre le train, nous nous accordons une pause gourmande bien méritée. Direction Sefa Beef Döner, une adresse très bien notée et, à en juger par la file d’attente, un vrai bon plan. Un kebab savoureux, une bière fraîche au soleil, et la journée prend des airs de vacances improvisées. Le retour se fait au rythme des retards et d’une longue correspondance d’environ deux heures. Mais rien n’entame notre bonne humeur. La journée a été riche en découvertes, surprises et petites douceurs, sucrées ou salées.



Et toi, cher voyageur, chère voyageuse, as-tu eu l’occasion de visiter cette ancienne capitale, mi-affectueusement mi-ironiquement surnommée le village fédéral par nos amis d’Outre-Rhin ?

P.S. n'hésite pas à faire un tour sur mon compte Instagram  pour des photos exclusives de la destination du jour et un aperçu de mes autres voyages !



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